Specchio Gioco
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan

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Hope Von der Wardol
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Les dés truqués
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
MessageSujet: Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Icon_minitimeJeu 31 Juil - 20:04

    Amours heureux ou malheureux,
    Lourds regrets, satiété pire,
    Yeux noirs veloutés, clairs yeux bleus,
    Aux regards qu'on ne peut pas dire,
    Cheveux noyant le démêloir
    Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre,
    J'ai voulu tout voir, tout avoir
    Je me suis trop hâté de vivre.


    Un coup de vent la fit grelotter, le drap de bain doux et soyeux malgré sa taille vulgairement minuscule, noué autour de son corps frêle cachait tant bien que mal ses rondeurs, néanmoins sa paire de jambes bronzées était exposée à l’assaut du vent qui s’engouffrait illicitement par la porte vitrée de la chambre de la jeune fille, restée grande ouverte. Hope venait à peine de sortir de la salle de bain, sa température corporelle anormalement élevée, puisque la jeune russe était passée sous le jet d’eau chaude pour tenter de chasser sa gueule de bois, une seconde serviette enroulée sur ses cheveux et là l’intrus ! Luttant contre le froid, elle s’approcha d’un pas rapide de la baie vitrée et lutta contre le vent pour arriver enfin à la refermer. Parfait, la voilà gelée de nouveau, claquant des dents sans pouvoir s’arrêter. Un regard accablé vers l’horloge et là voilà repartant pour rejoindre la salle d’eau.

    La journée, c’était révélée être extrêmement productive, puisque Hope l’avait passée la plupart du temps à dormir, pour tenter de rattraper les heures de sommeil qui lui avaient manqué dernièrement. Cela faisait à peine une semaine qu’ils étaient arrivés en Italie, que les jeunes gens enchaînaient les soirées très arrosées et toujours différentes les une des autres puisque les organisateurs prenaient un pervers plaisir à trouver une nouvelle méthode, complètement stupide, pour les faire passer du temps : soirée travestie, piscine party entre autres … Manquait plus qu’un grand parque à jeux avec retour en enfance de 18 ans et ils feraient le tour des soirées surprenantes et inimaginables. Hope suivait le tout froidement, se noyant dans l’alcool pour supporter les personnes sans intérêt qui l’entouraient mais surtout pour ne pas tourner les talons et planter toute la soirée, elle savait que chacun de ses gestes ainsi que des autres soixante dix-neuf autres concurrents étaient continuellement épiés. Elle n’avait reconnu en outre mesure que deux personnes, qu’elle aurait aimé ne pas avoir aperçu : son cher frère Drake, qui collectionnait encore une nouvelle conquête et Luan, son ex-petit ami, qu’elle avait largué sans aucune raison valable. Point qu’elle tentait d’éviter d’y penser, fuyant son passé sans un regard en arrière, mais malgré les années passées, on aurait dit que le passé l’avait pour ainsi dire rattrapée, comme si quelqu’un la haut prenait le malin plaisir de la confronter à ce qu’elle avait longtemps fui ou tenté d’oublier.

    Je suis las. Plus d'amour. Je veux
    Vivre seul, pour moi seul d'écrire
    Jusqu'à l'odeur de tes cheveux,
    Jusqu'à l'éclair de ton sourire,
    Dire ton royal nonchaloir,
    T'évoquer entière en un livre
    Pur et vrai comme ton miroir,
    Je me suis trop hâté de vivre.



    Grande, mince, des seins fermes et saillants, mis en avant par le bustier noir moulant qu’elle portait ce soir là, des hanches peu charnues, un corps de modèle. Ses cheveux lisses et brillants, tombaient nonchalamment sur ses épaules dénudées, son nez droit, classique, une bouche charnue, mais le plus frappant chez elle, c’était ses prunelles. Deux grands yeux azuréens magnifiques, qui avaient une pointe de mystère et une grande réserve, on ne pouvait se lasser de s’y plonger, de se noyer dans cet amas de tons marins clairs. Elle descendit les escaliers sans regarder l’assemblée, ils ne l’intéressaient pas, elle était seule et se comblait très bien de ce vide, ses jambes avaient étaient enfermées dans un slim bleu foncé et son déhanché mis en emphase par les chaussures à talons, vertigineux, qu’elle portait ce soir là. Le garçon, qui la dévorait des yeux, la conduisit à une table près de la fenêtre, où elle avait vue sur une partie de la vallée. Un seul couvert sur la table, on lui apportât bientôt le champagne et la carte, les garçons s’affairèrent autour de sa table, avant qu’elle ne les chasse d’un geste négligent de la main, comme si elle chassait des mouches dérangeantes.
    Elle appela le garçon, pour commander, ce dernier l’informa que le soir seul le buffet était disponible, mais que néanmoins il était composé d’une grande variété de produits. Elle le regarda moqueuse, avant de le renvoyer avec un mot de remerciement. Ce ne fut que quand elle se leva pour se diriger vers les tables qui formaient le « buffet » qu’elle l’aperçu. D’un geste inconscient elle s’arrêta brusquement de marcher, son regard distant croisa celui terne et fermé de l’autre, elle se maudit intérieurement d’un tel comportement et continua sa route sans plus accorder un regard à Luan. Mettre les pieds dans le plat … ce n’était pas réellement les pieds qu’elle y mettait, mais les yeux, d’un regard très concentré, elle analysait chacun des mets comme si cela pouvait la faire oublier sa vision ou plutôt sa lourde réalité. Pinçant les lèvres, elle tentait de chasser les idées noires qui l’attaquaient. Depuis la première fois qu’elle s’était rendu compte de sa présence, elle l’avait fui comme la peste, c’était réellement trop bête de se faire ainsi prisonnière. Son cœur battait encore la chamade, mais ses traits restaient impassibles, les mains légèrement tremblantes elle se servait machinalement sans un regard pour ses voisins, ou pour qui se soit. Se mordant l’intérieur de la lèvre, elle leva la tête pour retrouver son chemin, elle fixait ostensiblement ce petit carré à nappe rouge dont il n’y avait qu’une seule flûte de champagne visible, comment un appel. Telle un missile à tête chercheuse, Hope fonça, sans regarder ailleurs, seulement dans son champ de vision, une silhouette qu’elle ne connaissait que de trop s’approcha dangereusement, dans un ballet parfaitement synchronisé, elle se défila en changeant légèrement de trajectoire, mais en fonçant toujours. Elle avait oublié comment Luan était aussi persistant qu’elle, il l’attrapa un peu plus loin par le bras, l’empêchant ainsi de se faufiler et l’accompagna jusqu’à sa table. Tirant la chaise de la demoiselle, dans un geste de galanterie, il l’a força tout de même à s’asseoir en sa compagnie. Elle lui jeta un regard froid et indifférent, le tête à tête n’était pas prévu, et par coup, Hope cacha sa surprise et … Le reste peu importait, il fallait qu’elle trouve un plan de contre-attaque, car non seulement, elle n’avait plus de table si elle souhaitait changer de place, mais en plus Luan la connaissait que de trop pour qu’elle s’en tire aussi facilement. Préférant jouer à sa tactique habituelle elle dit d’une voix morne :

    « Vous avez oublié de réserver ? Ravie de pouvoir vous venir en aide M.Martinez »

    Le ton était sec et distant, le vouvoiement montrait le fossé qui les séparaient désormais et l’utilisation du nom du jeune homme, détail fort inhabituel, montrait à quel point elle était ravie de le revoir. Ce dîner serait fort plaisant, croyez-le moi ou non. Hope regretta amèrement, de ne pas avoir appelé le room-service au moins elle aurait été tranquille.

    En tes bras j'espérais pouvoir
    Attendre l'heure qui délivre ;
    Tu m'as pris mon tour. Au revoir.
    Je me suis trop hâté de vivre.
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Luan Martinez
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
MessageSujet: Re: Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Icon_minitimeLun 4 Aoû - 19:28

Le temps irrévocable a fui, l'heure s'achève.
Mais toi, quand tu reviens et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.

Les années s’étaient écoulées, monotones et froides depuis que son chemin avait croisé le sien pour la dernière fois. Devenu fou d’une douleur qu’il ne savait exorciser et qu’il affectionnait à présent comme l’on considérait une amie fidèle, une amante régulière qui embrasait les sens et l’accueillait dans sa plus stricte intimité, Luan s’était bercé d’illusions, de pâles hallucinations, de faibles souvenirs d’un temps qui n’était et ne serait jamais plus. Mais jamais ses rêveries ne lui avaient rendue grâce, jamais une pauvre prière ne l’avait sommée aussi magnifique et troublante lui était-elle apparue lorsqu’il l’avait aperçu de loin, au détour d’un couloir dans ce manoir italien. Depuis, il n’avait fait que l’éviter, la Guerre débutant sous ses paumes alors qu’il s’appuyait malencontreusement contre la première chose qu’il voyait pour réprimer un vertige. Son cœur explosait. C’était Hiroshima sous sa peau. Après tant d’années à lui courir après, à ne vivre que de son souvenir, il n’était pas prêt. Il l’avait tant désirée et dorénavant, il ne savait plus. Que voulait-il ? Son retour ? Ou celle qu’elle avait été ? Ne risquait-il pas d’être déçu ? Tant de questions et si peu de réponses…

A trop se torturer, le jeune homme ne parvenait que difficilement à trouver le sommeil et s’il y parvenait par miracle, ce n’était qu’aux premières heures de l’aube, sombrant dans un état presque comateux. Voilà des semaines que cela durait, sans trêve d’aucune sorte. Si seulement il avait su la raison de leur rupture… S’était-il montré trop colérique ? Trop étouffant ? Trop jaloux ? Ou si peu romantique ? Si peu présent ? Il aurait pu changer, il aurait tout changé si elle le lui avait demandé mais elle ne lui avait rien dit, rien d’autre que des mots durs, des mots de trop avant de claquer la porte sur leur histoire. Alors il avait essayé désespérément de retenir des fragments d’elle, son odeur dans les draps, des photos, des mots, des lettres, des bouts de vie, des éclats d’un amour qui n’était plus que cendres. Trop homme, Luan n’avait pas compris que tenter de se perdre dans d’autres bras ne la ramènerait pas, que c’était lui, à trop vouloir la retrouver qui allait se perdre s’il continuait ainsi. Et il s’était perdu. La reconstruction avait été lente, dure, douloureuse mais à le voir, là, marchant d’un air pensif, qui le devinerait ? Qui croirait que sous ses airs froids brûlait un feu qu’il ne savait plus éteindre ? Qui saurait que si ses yeux ne brillaient plus, ce n’était pas faute d’espérance ou d’optimisme mais c’était celle de nuits noyées d’alcool et dans l’amertume de son chagrin ? Personne. Personne si ce n’était elle. Il ne savait plus comment ouvrir son cœur aux autres. Et de toute façon, cela faisait bien longtemps qu’il n’en avait cure. Le jeune mexicain avait perdu de vue tous ses objectifs, aveuglé par l’irradiante aura que la jeune femme dégageait et pour tout dire en cet instant, il s’en fichait éperdument. Ses journées se résumaient à peu de choses : dormir, manger, boire un peu, s’auto fustiger de pensées désagréables et retourner à Morphée.

Mais cette fois-ci, dans sa parfaite routine si bien huilée, quelque chose clocha. Un insidieux grain de sable s’était faufilé dans l’horloge qu’il avait lui-même et avec soin créé de manière à éviter son ex petite amie. Et sans même le savoir, encore enveloppé dans sa superbe feinte, Luan se dirigeait droit vers sa perte, droit vers le restaurant et droit vers elle. Plus que quelques marches. Trois. Deux. Une. Débuta alors une descente aux enfers qu’il avait déjà connue par le passé. Un seul lien. Un seul mot murmuré comme par crainte de le briser, de l’abîmer.
« Hope. »

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent
Parmi les fleurs.

Flashback.

« Hope ! Attends-moi ! Hope ! »
Son rire. Mon Dieu, son rire… Les étoiles y éclataient gaiement, douce mélodie à l’oreille pour le jeune homme fou amoureux qu’il était. Cela faisait pourtant seulement six mois qu’ils se fréquentaient et ils avaient déjà quasiment fait le tour du monde ensemble. Un dîner à New York, une balade au clair de lune sur une plage australienne, rien ne leur était refusé, rien ne leur était interdit. Et les voilà à présent en Sicile dans un chassé croisé, illustrant parfaitement l’expression « Fuis-moi, je te suis. Suis-moi, je te fuis. » Voilà déjà une dizaine de minutes qu’ils couraient à perdre haleine dans les rues de Latsida, un petit village sur la côte crétoise. Dédales de maisons blanches, il ne voyait pourtant que la blancheur de sa robe roulant sur ses cuisses, virevoltant derrière elle. Accélérant brutalement, le jeune homme finit par l’attraper du bout des doigts, complètement essoufflé. Et pourtant, il n’eut pas le temps ou l’envie de le reprendre puisque tout aussitôt, ses lèvres trouvèrent sa bouche, étouffant un rire réjoui. Abrités par une ruelle peu fréquentée, ils s’embrassaient comme si c’était la dernière fois qu’ils se voyaient. Un long baiser, une étreinte au goût du désespoir et pourtant quand leurs visages s’éloignèrent légèrement, tous deux affichaient un sourire de bonheur extatique, le genre de sourire qui se transmet aux personnes que l’on croise et qui dit, hurle à la terre entière : regardez-nous, regardez comme nous sommes beaux, regardez comme on s’aime. A croire que rien ne pouvait leur arriver… Seulement ils avaient crus leur bonheur trop acquis mais ce matin-là, il n’était pas encore question de ça. Hope l’avait regardé, d’un air irrésistiblement boudeur, avant de lui assener un léger coup sur l’épaule.
« Tu en as mis du temps dis donc. »
« A te rattraper ? »
« Non. A me trouver. »
« Mais ça valait la peine non ? »
« Evidemment… Mais tout de même ! »
Son rire à lui s’était perdu dans le cou de la jeune femme, déposant de légers baisers, une main dans ses cheveux, sur sa nuque, l’autre perdue dans la cambrure de ses reins. Et un instant, les lèvres du jeune homme s’entrouvrirent. Devait-il le lui dire ? Lui dire qu’il l’aimait ? Qu’il la voulait sienne ? Il avait le temps, n’est-ce pas ? De le lui dire plus tard. Plus tard. Toujours plus tard. Il se détestait parfois de ne pas savoir lui déposer son cœur sur un plateau d’argent, quand dans leurs ballets nocturnes ou diurnes, quand ils exploraient les draps, dans un corps à corps charnel, dans un cœur à cœur qui se voulait éternel, quand il ne savait pas quel était le bon moment pour lui avouer ses sentiments. Alors il se taisait mais le bon moment quand viendrait-il ?
Ses doigts se crispèrent légèrement mais elle ne parut pas le relever alors Luan se dégagea, de nouveau maitre de lui-même et proposa, d’un air malicieux et résolument coquin :
« Deuxième round ? »

Fin du flashback.

Comme au premier jour, comme ce jour-là, le jeune homme sentait ses mains sur sa peau, courant sous sa chemise bordeau, dessinant des arabesques de ses doigts et son cœur éclatait un peu plus à chaque fois sous les souvenirs de ses paumes. Et là revoir, alors qu’il avait tout fait pour l’éviter…Alors qu’il ne s’y attendait pas, était-ce un signe ? Elle ne l’avait pas encore vu, il était encore temps de faire demi tour, encore temps mais pour aller où ? Il pouvait la fuir, il pouvait passer des heures à frotter sa peau hâlée, presque rougie, pour effacer son odeur de sa peau, pour chasser ses mains mais ses mots et son image demeuraient. Toujours. Et depuis qu’elle était partie, ses yeux ne pétillaient plus, pour qui auraient-ils brillés de toute façon si elle n’était plus là pour les voir ? Luan hésita, peut-être une seconde de trop et comme dans ses nombreux rêves, Hope finit par tourner la tête vers lui et s’arrêta. Leurs regards se croisèrent et le temps s’arrêta de nouveau, pour lui, pour elle, pour eux. Mais elle arracha son regard du sien, emportant de nouveau les battements de son cœur au loin.
« Hope. » Son prénom résonnait dans chacun d’eux et le voilà, là, debout, en chemise et jean noir, au bord du gouffre, ne pouvant descendre les dernières marches. En un instant, en une fraction de seconde, il avait retenu la couleur de ses habits, sa coiffure, la marque de ses chaussures. Tous les petits détails auxquels il ne portait pas une très grande attention d’habitude. Et surtout, surtout, il l’avait trouvée si magnifique qu’il en avait oublié de respirer. D’ailleurs pour quoi faire ? Il vivait en apnée tout ce temps… Une seconde de plus, une de trop, il l’observa sans rien dire, sans agir, fixer avec une telle concentration les mets qu’il aurait juré qu’elle voulait oublier sa présence. Voilà qu’elle lui échappait encore une fois… Il avait été impuissant autrefois, referait-il la même erreur ? Mais il craignait de lire un trouble imaginaire chez elle, dans son attitude, dans son maintien, dans le tressaillement discret de ses joues, un trouble reflet du sien, qu’il avait tant désiré, tant souhaité. En un regard elle l’avait détruit, assassiné, anéanti. Alors il ne réfléchit pas plus longtemps, descendit d’un pas souple les dernières marches et marcha droit vers elle. Elle ne pouvait pas lui échapper, pas encore ! Cette fois-ci, comme à Latsida, il fut plus rapide qu’elle ou peut-être qu’inconsciemment, elle l’avait laissé la rattraper, il n’aurait pu le dire. Et ravivant des souvenirs, elle tenta de l’éviter, aussi gracieuse qu’auparavant dans un mouvement si coordonné et discret qu’un œil extérieur aurait pu croire qu’elle ne l’évitait pas et que lui ne la pourchassait pas. Mais le jeune homme était coriace et finit par l’attraper par le bras, la retenant doucement mais fermement afin qu’elle ne puisse s’enfuir, pas comme avant. Alors il l’accompagna jusqu’à sa table, la laissa s’installer, se comportant en parfait gentleman malgré la réticence clairement visible de son ex-petite amie. Et puis… Il se sentit un peu bête, ne sachant par où commencer mais il fallait bien commencer n’est-ce pas ? Alors il entrouvrit les lèvres, cherchant ses mots mais elle le prit de court, comme toujours. Seulement la surprise lui laissa un goût amer. Elle voulait le blesser, touché, coulé, c’était réussi. Les yeux clos, il encaissa le choc, certain qu’elle ne chercherait plus à s’enfuir maintenant, respirant calmement, refoulant maladroitement sa colère qui montait par vagues. Mais il ne tint pas longtemps dans ce silence oppressant, rouvrant brutalement les yeux, esquissant un sourire en coin, résolument insolent alors qu’il se penchait en avant.

« Voyons Hope… Ne sois pas si… Froide. Moi qui me faisais une joie de te retrouver. Tu me gâches un peu mon plaisir là tu sais ? »

Comment pouvait-il encore agir ainsi alors qu’il ne désirait qu’une chose ? Lui dire à quel point elle lui avait manqué, tous les mots qu’elle n’avait jamais su, qu’il n’avait jamais pu lui dire. Allait-il encore tout gâcher ? La quittant des yeux, il observa distraitement la vue de la vallée, rappelant à lui d’autres souvenirs. Et puis en lui survint la trêve, lorsqu’il se rendit compte que de là où il était, il sentait son odeur, son odeur qui lui avait tant manqué, qui n’avait pas longtemps demeuré dans les draps en dépit de ses efforts. Il fallait qu’il se livre, ne serait-ce qu’un peu. Alors il la regarda à nouveau et il commença par un sourire d’excuses.

« Je te demande pardon. Je ne pensais pas te revoir. A vrai dire, je faisais tout pour t’éviter. Non pas que je respecte ton choix mais parce que je ne savais pas trop quoi te dire, je ne me sentais pas prêt à t’affronter. Alors quand je t’ai vue là, je n’ai pas pu résister. » Luan s’interrompit, jouant avec un coin de la nappe, les yeux baissés, n’osant affronter ses yeux comme par peur de ce qu’il pourrait y lire. Il avait cette hésitation presque enfantine, cette pudeur qu'il n'avait jamais supporté et que seule Hope parvenait à dévoiler au grand jour. Et puis, contrairement à ses anciennes habitudes, un voile de tristesse vint obscurcir son visage fatigué. « Je te dérange, je m’en doute mais je ne suis pas venu par envie de jouer. Je suis venu chercher des réponses à mes questions et j’espère vraiment que tu pourras me les donner car personne d’autre que toi ne peut les connaitre... »

Le jeune homme dut mobiliser toute sa volonté pour relever les yeux et lui assener ce qu’il brulait de savoir depuis des mois, des années. Des années de silence, de non-dits, des années qui avaient failli avoir sa peau. Mais que ça ait sa peau, ça n’avait plus d’importance car en partant, elle lui avait tout pris. Hope était le genre de fille qui prenait tout et ne donnait rien ou si peu. Alors elle était partie comme ça, emportant tout ce qu’il lui avait laissé sans jamais le lui dire… Et le voilà l’instant de vérité.

« Alors… Dis-moi, pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu as décidé un beau matin de claquer la porte sur nous, sur notre histoire, sans même une explication ? »

Sa voix avait légèrement tremblé sur les débuts, sur les majuscules et s’était achevée dans un souffle sur le point d’interrogation. Maintenant qu’il le lui avait demandé, il voulait partir et ne jamais connaitre la réponse, ne pas entendre de ses lèvres qu’il avait tant embrassées par le passé, les fautes qu’il avait pu commettre, les erreurs qu’il avait laissé s’installer. Il était forcément fautif, n’est-ce pas ? Mais il attendait pourtant, il attendait de savoir pourquoi elle l’avait quitté. Pourquoi c’était elle qui dans leur fin, avait été plus d’accord que lui.


Par un après-midi de l'automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! Verrais-je encor(e) se farder ton visage
D'ombre et de soleil ?

[Pardon. Il est nul --"]
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Hope Von der Wardol
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Les dés truqués
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
MessageSujet: Re: Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Icon_minitimeMar 26 Aoû - 18:02

“Je suis un oiseau qui est, tombé de haut
Je traîne ma peine…
Une larme qui coule, j’ai, dans la gorge, une boule comme une pierre qui roule »


    L’alcôve était bondé, sur les tables, des petites lampes de chevet éclairaient doucement l’endroit, faisant ainsi y peser une atmosphère prospère et …romantique. Des hommes d’affaires attablés discutaient bruyamment tandis que le reste des clients, disons plutôt les « invités d’honneur » de M. Button, se répartissaient par groupes de connaissances ou optaient tout comme Hope de dîner avec leur propre solitude. Les serveurs évoluaient dans cet environnement, les plateaux chargés posés gracieusement au-dessus de leurs mains expertes, tout un petit monde qui respirait la richesse évoluant égoïstement loin de toute préoccupation dans ce qu’on pourrait appeler un « bonheur gelé ». La présence de la presque totalité des « Elus » aurait dû interpeler l’attention de la jeune femme, lui rappeler la prudence, mais le jeune homme était le cadet de ses soucis actuels. Ce fût quand elle rencontra ce regard, qui soit dit en passant, elle ne connaissait que trop, qu’elle se rendit compte du piège qui se refermait sur elle. Jusqu’à présent, éviter Luan avait été un jeu d’enfant dans cet immense hôtel, cependant durant cette fraction de seconde ce qu’elle avait oublié depuis longtemps refit surface avec une force improbable, son cœur eut un raté, les membres paralysés, elle fit un effort surhumain pour reprendre sa respiration normale, elle se détourna, s’en était trop… Dans ce regard elle voyait un amalgame de sentiments contradictoires : la souffrance avait été la plus marquante venait ensuite une pointe de joie mélangée à la peur … ? Hope doutait de son jugement, peut-être s’imaginait-elle des choses, sa subjectivité pouvait très bien lui faire mal interpréter les vrais sentiments de Luan Martinez, pour quelle raison aurait-il peur d’elle ? Non décidément, le champagne lui montait à la tête, il fallait qu’elle tire un trait définitivement sur cette histoire, sinon elle n’aurait jamais la conscience tranquille. L’espèce humaine est constituée de qualités comme de défauts, l’oubli considéré comme un défaut gênant, mais est parfois tellement pratique. Ainsi que la capacité à être facilement distrait ayant ainsi pour conséquence d’effacer de sa mémoire certains aspects irritants de son existence que nous ruminions quelques instants auparavant.

    « Du bonheur j’en ai pas, il n’y en a que pour Pierre et Paul »



    La salle pouvait être bruyante ou totalement silencieuse cela n’aurait fait aucune différence, désormais il n’existait plus que les deux protagonistes qui s’étaient longtemps quittés et leurs retrouvailles risquaient d’être chaotiques. Les unités de temps et de lieu s’étaient effritées, envolées, perdues … Il ne restait plus que lui et elle, Hope refusait d’y voir un « eux », ça, c’était avant, on ne revient pas dans son passé. Il la retenait, par un lien invisible et pourtant bien présent, la force du regard de Luan l’a déstabilisa, les particules de son corps vibraient et pourtant elle était immobile, clouée au sol. Hope n’en croyait pas ses yeux, elle devait rêver ou c’était une mauvaise blague qu’on lui imposait, cela n’était pas croyable, réaliste… Pourquoi ? Là était la question, ce « pourquoi » n’avait aucune signification, réponse, sens… Où avait-elle fauté ? Quel était le message de tout cela…Pourquoi osait-on lui imposait son passé le catapultant dans son présent, pour une fois stable ? Devait-elle réparer une quelque faute déjà commise et qu’elle s’était voilé la face pendant ces dernières années ? « Oui » lui souffla une petite voix, elle savait pertinemment la traduction de ce simple monosyllabe, mais une fois de plus elle chassa cette pensée, non c’était décidément trop difficile, elle n’y arriverait pas. Une boule se forma dans sa gorge, ses tripes étaient révulsées, la seule vue de son assiette, composée essentiellement de divers types de salades composées, lui nouait l’estomac, elle ne pouvait rien avaler. Elle essaya d’effacer l’image qui s’imposait d’elle-même à son esprit, un Luan identique au souvenir cuisant qu’elle gardait de lui cependant… si différent … si indescriptible mais qui restait malgré tout très séduisant. Les cernes violettes sous ses yeux lui donnait un air de poète lassé qui se laisse bercer par les événements sans chercher à lutter ou à réagir. Passif…. Ou trop profondément blessé lui souffla sa petite voix, mais cela n’était pas crédible, son Luan était beaucoup plus combattif, il était même difficile de le détrôner… Le détail qui lui échappait était le plus évident cependant : il n’était plus son Luan, puisqu’elle l’avait renié alors que tout portait à croire qu’ils formaient un couple « parfait ».
    Elle s’échappa encore une fois… mais là les tout était différent mais il ne fût pas dupe, l’attrapant en cours de route, il l’obligea à l’affronter une bonne fois pour toutes. Cependant il lui avait laissé du temps, voilà ce qu’elle cherchait, assez pour se retrouver, pour reprendre ses esprits, il en fit les frais comme d’habitude. Néanmoins, sa réaction fut inespérée, elle ne s’y attendait pas, elle l’avait touché beaucoup plus qu’elle ne le souhaitait réellement, il ferma les yeux et accusa le coup. 1-0 pour Hope mais elle ne ressentit aucune satisfaction seulement une froideur extrême envers elle-même. Elle sourit et fit un geste évasif de la main, détendue sûr d’elle-même avant d’ajouter :

    Hope : « Aucune importance… je suis sûre que tu t’en remettras »

    Elle avait beau montrer un tel détachement, comme si même un obus ne pourrait l’atteindre, qu’il était difficile de ne pas y croire cependant, sous les milliers de cellules, dans un oasis extrêmement recueilli et inaccessible d’autres sentiments l’asseyaient, invisibles aux yeux humains, imperceptibles à quiconque. Hope les reniaient, à quoi bon maintenant ? Hope était heureuse de le voir, de converser avec lui-même si une peur la tenaillait. La joie curieusement mélangée à l’appréhension comme un cocktail âpre de deux ingrédients, qui, une fois mêlés se renforçaient l’un l’autre.
    Il était trop tard, elle avait déjà fait son choix. Ne voulant pas l’affronter, ses yeux papillonnèrent d’une table à une autre sans y accorder la moindre importance, elle suivait le trajet des serveurs pour ensuite s’intéresser à une fine couche de poussière sur une fenêtre et ainsi de suite sans cesse à fuir ce regard qui la cherchait, elle refusait de l’affronter, de communiquer avec lui. Luan parla de nouveau, elle fut obligée de le regarder, elle scrutait ses traits sans vergogne, elle scannait tous les détails en omettant aucun, ensuite elle se plongea dans le fleuve de ses yeux. Elle écoutait sans broncher, ce fût à son tour de se détourner, elle fronça les sourcils et tentait de comprendre, quelque chose lui échappait mais quoi ? L’idée l’effleura, mais pas assez perceptible elle l’oublia et regarda les mains de Luan qui tripotaient la nappe. Elle y reconnut d’anciens signes de l’ancien Luan, comme cette pudeur, qui en réalité dévoilait bien plus que ses propres mots, il poursuivit mais elle avait déjà compris, sa gorge se noua, son estomac fit des bonds, elle laissa un mèche rebelle voiler son regard extrêmement affolé. Il la regarda de nouveau tressaillant elle l’évita.

    Luan : « Alors… Dis-moi, pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu as décidé un beau matin de claquer la porte sur nous, sur notre histoire, sans même une explication ? »
    « Reste une mélancolie cachée sous mon manteau de pluie qui traîne encore »

    Luan cherchait des réponses, il était évident qu’il ne pouvait pas oublier cela sans comprendre, d’ailleurs elle-même avait eu du mal à le croire à l’époque. Elle revit la scène sous ses yeux, comme si cela datait d’hier. Ils étaient dans l’appartement du jeune homme, celui-ci dormait les poings fermés depuis de nombreuses heures, pendant qu’elle était face à la fenêtre qui donnait sur la rue déserte, fumant des menthols les unes à la suite des autres. Il lui avait fallût plusieurs heures avant de prendre sa décision, à l’aube, tandis que le soleil pointait le bout de son nez et que la rosée du matin mettait fin à ce mélange : eau et feu. Elle avait doucement refermé le double vitrage, avait préparé du café avant de filer sous la douche. Ensuite, elle avait réuni ses dernières affaires, appelé l’aéroport pour réserver un billet. Elle avait attendu que son compagnon se lève, assise immobile devant sa tasse fumante. C’est ainsi qu’il l’avait retrouvée quelques heures plus tard lors de son levé : habillée avec un pull à col roulé blanc, un simple jean et des bottines, des vêtements trop chauds pour une pareille saison. Elle avait levé les yeux vers lui et s’était contentée de dire : « C’est fini Luan ». Puis elle s’était levée, avait jeté son café désormais froid dans l’évier et avait rincé la tasse puis l’avait abandonnée sur le sèche-vaisselle. Luan n’en revenait pas, il ne comprenait pas, il était abasourdi. Elle prit ses valises et lui fit un dernier baiser sur la joue avec un « navrée », puis avait passé le pas de la porte sans un regard en arrière, pour ne plus jamais revenir . La suite, Luan ne connaissait pas la fin de l’histoire, c’était mieux ainsi, qu’elle disparaisse, qu’il ne sache pas où la chercher, car il se serait fait du mal pour rien. Elle avait pris un taxi dans la direction de l’aéroport, puis avait décollé vers Moscou à midi vingt. Ses souvenirs s’espacèrent, Luan la regardait toujours, son air était grave, même si elle voyait l’effort qu’il faisait pour se maîtriser, elle ne s’était pas rendue compte de combien il l’avait aimée, et pour sa réserve lui non plus. Elle soupira, tentant de refouler ses sentiments, mais ses yeux la trahirent comme toujours, elle souffrait autant que lui, ou pire… Les émeraudes étaient perdues, elles ne savaient pas comment lui dire, lui expliquer ou se taire : le dilemme s’imposait de lui-même. Le laisser encore souffrir dans cet inconnu, dans cette réalité sans réponses, ou à son tour souffrir pour lui dire la vérité, car le mensonge l’avait sauvée bien des fois… Avait-elle le droit de lui faire subir cela une nouvelle fois ? Non, elle ne le pensait pas… Elle croisa ses jambes, emprisonnant ainsi ses mains entre ses cuisses, elles étaient moites et plus la vérité approchait à grand pas, plus elles tremblotaient. Toutefois, elle essaya d’esquiver sans mentir. Sa voix était rauque, elle dû s’éclaircir la gorge pour pouvoir parler :
    Hope : « Le passé est derrière nous, tu as une nouvelle vie, à quoi bon s’acharner ? »
    Son malaise était perceptible, il se lisait sur ses traits, au ton de sa voix, enfin bref, tout en elle la trahissait, elle ne voulait pas franchir ce pas, son cœur s’était gelé depuis si longtemps… Non elle ne voulait pas, s’obligeant à reprendre le contrôle de ses émotions elle calma les spasmes qui l’envahissaient petit à petit, détendre la tension qui s’était emparée de ses membres. Hope leva ses yeux et tout fut à recommencer quand elle croisa les prunelles du jeune homme. Incapable de se maîtriser elle-même, elle fut aveugle aux pensées du jeune homme qui se lisaient comme un livre ouvert sur ses traits, si elle avait vu qu’il se tenait coupable pour son départ, elle aurait peut-être cédé plus facilement, mais sa propre peur et souffrance prenaient des proportions démentielles qu’il lui était difficile de faire attention à quoique cela soit.

    Hope : « Accorde moi une minute, les toilettes m’interpellent »

    Sur ce elle se leva promptement, sans un regard pour le jeune homme et tenta de quitter la table le plus rapidement possible. Ses jambes s’étaient transformées en coton, son état était franchement pitoyable.
    « A quoi me sert mon étoile, si je perds le nord ? »

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Luan Martinez
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
MessageSujet: Re: Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Icon_minitimeJeu 2 Oct - 1:48

[J'espère pas avoir mis trop de bêtises, j'ai la flemme de relire xD Ah et un peu vulgaire, sorry xD mais... JE L'AI FAIS ! ^^]

Hope : « Aucune importance… je suis sûre que tu t’en remettras »

A peine remis de la première claque verbale qu'elle lui avait infligé, voilà qu'elle remettait le couvert, drapée dans son insolente grâce, splendide statue de glace qu'un humble mortel tel que lui, au physique pourtant semblable à un adonis, ne saurait atteindre. Bercé par les immondes sornettes que l'on nommait contes de fées, bien tôt ses attentes des jeunes filles avaient été biaisées et seul un fulgurant éclair de lucidité avait su le sauver de cette foutaise, de cette merveilleuse mascarade collective qu'était l’idéal de prince charmant. On avait tenté de le parfaire en tout point, tant et si bien qu'il savait jouer la pantomime avec les gestes sûrs d'un expert dans la chose mais on ne l'avait jamais prévenu. Évidemment, les contes n'étaient pas manuels, ils étaient aussi imparfaits que lui. Ils ne lui avaient jamais appris dans quel désespoir le soupirant pouvait s'échouer si une fois au pied de la tour d'ivoire de la demoiselle en détresse, celle-ci refusait son statut, prétextant une once de féminisme désobligeant. Et le voilà, un tantinet décontenancé, surtout touché par sa froideur, ignorant de la pirouette à réaliser, de l'exploit à accomplir pour grimper jusqu'à elle si elle refusait de lui jeter sa longue et magnifique chevelure pour qu'il puisse venir lui conter la sérénade de plus près. Alors il ne pouvait pas s'exclamer : "mon Royaume pour un cheval !" ou toute autre phrase grandiloquente dans laquelle il prouverait et son amour pour la belle demoiselle et sa richesse démesurée, non rien de tout cela, aucune phrase qui marquerait à jamais l'Histoire ou les têtes de jeunes enfants, puisque dans les contes de fées, la fin était belle. Ici nul "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...". Ils n'étaient pas heureux et ils ne couchaient même plus ensemble, qui aurait cru qu'ils auraient toutes les caractéristiques d'un couple marié depuis trop longtemps sans jamais l'être ? Et puisque c'était O fortuna de Wagner qui venait flageller son corps depuis ces quelques mots, Luan eut la lueur d'esprit de se taire. Bien sûr que c'était important et surtout... Surtout bien sûr qu'il ne s'en remettrait pas. Il avait passé tant de temps à tenter de noyer son souvenir dans des litres et des litres d'alcool qu'il craignait qu'étant sobre ici, il lui faille au moins le millier de litres du premier lac venu et encore, chiante comme elle l'était, sa dernière pensée fanée serait sûrement pour elle, l'emmerdant jusque dans la doucereuse et ô combien désirée mort. Elle la lui gâcherait, il en était convaincu. Alors il se tut, puisqu'il avait si bien appris à le faire durant tout ce temps.

Ses yeux noirs, intraitables et cruels dans leur obstination, s'apposèrent sur son visage, marquant ses traits de reproches invisibles et indicibles puisque le silence était de mise dans son cimetière. Sartre était un foutu con, l'Enfer ce n'était pas les autres, c'était Elle, c'était être assis en face d'elle et se taire, ne pas lui envoyer valdinguer à la figure son assiette comme autant de mots qui la cingleraient de leur violence, ne pas l'attraper par le menton, les cheveux, n'importe quoi et l'embrasser durement, mêlant le sang, son sang, le sien, après tout quelle importance, comme il en rêvait. Mais non, il était sagement là en face d'elle, muet comme une carpe, les poings crispés sur ses genoux, faussement diplomate, faussement correct en société. C'était ça être raisonnable, c'était ça être adulte, se comporter presque comme un porc en privé mais ne pas ternir les apparences en public. Conscient du monde alentour, ses yeux la déshabillaient du regard, effeuillant une à une les barrières qu'elle avait si longuement érigée comme tant de couches de vêtements. Pas un instant, il ne rompit le flot impétueux de ses violents désirs, les laissant à leur noirceur, suivant avec un intérêt des plus intenses les deux points de fuite qu'étaient devenus les yeux de la jeune femme et puis soudain, le barrage céda et le jeune homme sans la moindre hésitation s'y engouffra, la malmenant de son regard puisque ses mains ne pouvaient encore prendre leur tour, forcées d'attendre. Leur échange de regards devint agression, l'un tentant de dominer l'autre, l'autre tentant de raisonner l'un mais à trop s'assujettir, à se dévorer du regard, ils ne se parlaient plus, se livrant à un autre conflit, celui-ci bien plus fatal pour eux deux. La satisfaction, telle une jeune créature un peu trop délaissée, ne le cajola pas de ses attentions comme elle l'aurait dû et cela laissa un léger goût amer entre les lèvres de Luan qui savait très bien pourquoi. Il avait gagné une bataille, égalisant leurs chances mais la Guerre était déjà finie depuis longtemps et il venait de présenter ses respects à son Seigneur. Avide, son regard nota le froncement de ses sourcils qui traduisaient une certaine incompréhension manifestement. Il n'avait pas dû être assez clair. Un instant, la flamme de sa volonté folle s'alluma dans son regard puis s'éteignit comme on souffle une bougie, peut-être avait-il rêvé ?

Il aurait voulu également avoir rêvé le jour de son départ, s'éveiller contre elle et lui faire la tête toute la journée au moins pour avoir osé faire et dire pareille chose dans son inconscient mais non, le balbutiement de son cœur ne mentait pas, il était loin de rêver, tout ceci était si douloureux que c'en était réel. Et il se souvenait encore de la caresse de son dernier baiser, son dernier mensonge, signe unanimement accepté dans un concubinage. Elle n'était pas navrée, si elle était navrée, elle aurait fait demi-tour, elle aurait ouvert la porte à la volée, aurait couru vers lui pour le couvrir de baisers et lui demander pardon. Et comme un con, il avait fixé la porte pendant plusieurs heures, pensant qu'elle allait revenir, n'étant plus qu'attente d'elle mais elle n'était pas navrée et surtout, elle n'était pas revenue. Dans ce tête-à-tête qui aurait pu être romantiques avec d'autres personnes, ne l'était nullement avec ces deux écorchés vifs. Elle, si scandaleusement belle que ça en devenait pénible, voire horrible, finirait probablement sa vie avec une boîte de Vicodin, ajoutée à quelques savants mélanges de sa composition, décédant dans la fleur de l'âge, quittant un monde trop décadent pour elle parce que son énième mari l'aurait cocufiée avec sa meilleure amie plus salope qu'elle. Et Lui, lui partirait aussi minablement qu'il était entré dans ce monde, en jouissant dans une pauvre petite pétasse trop maquillée pour son bien, lui laissant un bâtard, allergique à l'extasy qu'elle lui aurait fait avaler quelques dizaines de minutes plus tôt. Tous deux seraient égoïstes dans leur mort comme ils l'avaient toujours été dans leur vie et désespérément seuls. Mais aujourd'hui, la chance apparut dans ses émeraudes, comme dans le tintement des machines à sous de Las Vegas. Sa voix rauque la rendait effroyablement sexy et le jeune homme dut se contenir du mieux qu'il pouvait. Et ces mots suffirent à lui faire oublier toutes les agréables pensées qui lui court-circuitaient le cerveau et auraient probablement violés la loi dans bon nombre d'Etats américains.


Hope : « Le passé est derrière nous, tu as une nouvelle vie, à quoi bon s’acharner ? »

Le choc fut d'abord le plus perceptible en lui, bientôt balayé par un rire nerveux. Il était sur le point d'entrer dans une colère noire, valsant dans le ressentiment le plus pur. Se moquait-elle de lui ? Il n'y avait que ça à bien y réfléchir... C'est pourquoi malgré son envie de se pencher brutalement en avant, de lui attraper le poignet pour la forcer à reprendre sa place, il lâcha bêtement la nappe, se renversant dans sa chaise, le regard dangereusement brillant.

Hope : « Accorde moi une minute, les toilettes m’interpellent »

Bien entendu. Une envie pressante. Et par inadvertance, elle allait oublier de revenir aussi...


« Prends-moi pour un con aussi, je ne te dirais rien. Mais vas-y Hope, fuis, agis en grande dame puisque nous savons si bien que tu es loin du compte si cela t'importe autant. Mais en songeant que non seulement c'est derrière nous mais qu'en plus tu peux me fuir, eh bien essaies. Mais ce n'était pas fini et ça ne l'est toujours pas maintenant. »


Faussement grand seigneur, le jeune homme écartait les paumes, l’invitant à jouer à son jeu préféré, semblant des plus polis et des plus maîtres de lui-même mais son sourire, révélant ses dents blanches, avait tout d’un carnassier qui n’attendait qu’une erreur pour fondre sur sa proie. Seulement cette fois-ci, il n’était plus naïf, il ne courait plus après le bonheur, il courait après le désir enflammant les sens, ce désir impérieux de la faire sienne, de la blesser si profondément que cicatriser relèverait du quasi miracle mais la cicatrice serait laide, horriblement laide. A défaut de maudire son âme, puisqu’il ne savait l’atteindre, il souhaitait imprimer sa marque dans chaque de ses courbes, la poncer au papier de verre afin que toujours ses yeux en retiennent les éclats fragiles pour que jamais plus elle ne veuille d’un autre. Ce n’était pas un geste d’amour, c’était la mort amoureuse de l’innocent imbécile qu’elle avait fait naitre sous ses doigts, soupirer sous ses regards, rendu ridiculement niais d’amour. Elle avait fait de lui un homme en lui brisant le cœur. Un homme au sourire abimé, craquelé, imparfait. Et maintenant, dans son monde d’adultes, tout se payait. Même lorsque la principale débitrice était celle qu’il appelait Amour sans jamais réellement comprendre le sens de ce terme. Et puisqu’il avait sombré dans la folie la plus impénétrable, dorénavant il savait. Elle était une emmerdeuse et Amour entrouvrait un peu trop souvent les cuisses à son goût, le faisant perdre l’appétit, tourner en bourrique, exulter pour le moindre signe d’attention. Si attentif auparavant à sa liberté, elle avait fait de lui un véritable toutou qui revenait même vers elle après s’être pris la raclée du siècle pour lui lécher la main, pathétique. Mais le chien mouillé s’ébrouait à présent et s’il donnait la patte, ce n’était que pour mieux dévoiler les crocs. Perfide adversaire qu’est l’homme dont le cœur a déjà été brisé puisqu’il n’a déjà plus rien à perdre…
Et puis songeant de nouveau à ses paroles, une chose le frappa, une tournure de phrase de rien du tout et qui pourtant dans son esprit gangréné par l’espoir prenait un sens nouveau. La morsure de son sourire se relâcha et il jeta incrédule comme on balance la serviette sur un plat considéré fini à défaut d’y mettre les deux pieds :

« Attends. ‘Tu as une nouvelle vie’ ? C’est ça que tu penses ? Que je t’ai oubliée ? Pourquoi faut-il que cela soit toujours de ma faute avec toi Hope ? C’est toi qui as claqué la porte. Mais si c’est là ta question, ma nouvelle vie est moche, tu l’as détruite lorsque tu as choisi de reconstruire la tienne puisque celle que nous avions ne te convenait plus apparemment. Et je vais te dire un secret honteux, je n’ai personne. Elles me tournent autour comme des lucioles attirées par l’irradiant soleil, mourant d’envie de se bruler à son contact. Je ne te dirais pas que je suis resté chaste depuis ta dernière visite de courtoisie si l’on peut appeler ça comme ça parce que je ne vois pas l’intérêt de te mentir mais elles m’ennuient. Toutes. A l’exception de toi. »

Une lueur d’amusement flotta dans ses yeux alors qu’il basculait de nouveau en avant, jouant son va-tout.

« Tu sais, je n’ai pas besoin de te poser la question de manière moins subtile puisque tu as choisi de parler de moi, si tu avais quelqu’un, quelqu’un de sérieux, tu aurais dis ‘nous’. Alors ne peut-on pas simplement parler comme deux personnes plus ou moins civilisées ? J’ai des questions, tu as mes réponses, cela me semble un marché des plus honnêtes si tu veux mon avis. Alors maintenant si tu veux bien cesser de faire l’enfant et te rasseoir, sinon je vais être obligé de causer un scandale, tu n’aimerais pas cela n’est-ce pas ? »


Et l’espace d’une seconde, la tentation de se lever, de l’empoigner pour un baiser fougueux avant de l’assommer et de la porter sur son épaule comme un vulgaire sac de pommes de terre se fit non seulement très présente mais également très pressante puis il la balaya d’un revers de main, l’invitant par la même à se rasseoir, un charmant sourire en coin aux lèvres. Il se savait séduisant en diable, en jouait, tour à tour charmeur puis salaud, parfois les deux mais il était également d’agréable compagnie pour qui savait comment se débrouiller avec lui pour essayer de lui faire échec et mat. En somme, un parfait salopard. Elle pouvait être fière de lui, il était très certainement sa plus belle création, son plus beau chef d’œuvre puisque c’était elle qui l’avait changé ainsi, qui l’avait rendu aussi mauvais. Et le plus ironique dans cette histoire, c’est qu’il ne savait toujours pas pourquoi. Un sourcil levé, la main toujours suspendue dans le vide comme un hôte quelque peu devancé par son invitée, il attendit qu’elle obtempère et cesse ses enfantillages car son impatience était légendaire mais son sang froid était efficace, il parvenait à réfréner ses brutales bouffées de colère. Jusqu’à présent tout du moins. Il n’était pas certain qu’il continue à le garder très longtemps sous contrôle si elle malmenait un peu trop ses envies…
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Hope Von der Wardol
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Les dés truqués
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
MessageSujet: Re: Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Icon_minitimeSam 11 Oct - 2:47

    [La réponse est un tantinet longue parce que j'avais déjà commencé dans la perspective de faire long, mais j'ai réduit à la fin, pour qu'on adopte le nouveua régime ^^ ]

    « Prends-moi pour un con aussi, je ne te dirais rien. Mais vas-y Hope, fuis, agis en grande dame puisque nous savons si bien que tu es loin du compte si cela t'importe autant. Mais en songeant que non seulement c'est derrière nous mais qu'en plus tu peux me fuir, eh bien essaies. Mais ce n'était pas fini et ça ne l'est toujours pas maintenant. »

    Il écarta les mains en noble seigneur compatissant l’invitant à fuir si elle en était capable, mais par ce subit stratagème il la retenait encore et toujours, refermant son piège sur sa dulcinée maintenant clôturée. Il savait pertinemment qu’elle ne bougerait pas d’un seul centimètre s’il la confrontait à la réalité : elle fuyait pour ne pas avoir à assumer. Hope était devenue lâche, elle l’avait toujours été en ce qui concernait les chemins sinueux de l’amour et les relations pseudo-durables, le cupidon, ce petit con aux ailes froissés, ange sûrement déchu du ciel pour mauvais comportement et qui n’avait que du temps à tuer, car sinon il s’amuserait point à jouer aux relations utopiques entre les être humains les avaient frappés il a certes quelques années, mais en éveillant en eux quelque chose d’une douceur infinie et d’un malheur absolu, car l’amour il ne fallait pas leurrer cela ne se résumait pas aux baisers ardents, aux plaisantes nuits passées ensemble dans un mélange de chair et d’esprit. Cupidon ? s’était un empoté qui ne savait pas viser : ses flèches se fichaient sur les mauvaises personnes, comme si l’esprit angélique était rempli d’un sentiment pervers d’étirer les passions jusqu’à l’agonie. On n’apprenait pas à viser là haut ?!! Apparemment pas. L’Amour c’était ce qu’il y avait de plus dangereux pour l’homme et Hope refusait d’y mettre les pieds étant incapable d’aimer, de sentir quelque chose de fort pour autrui, son esprit tout du moins car son cœur était faible et naïf. Qu’est-ce que c’est stupide un être humain ! C’en était navrant et frustrant d’avoir une partie de soi relié à un autre être comme s’il avait été moitié. Une théorie sur l’amour, avait été un jour formulée , l’auteur devait être saoul ce jour là sinon il l’aurait sûrement bouclée, il semblerait que les « coups de foudre » viendraient d’une réaction chimio-biologique ( quand la science tente d’expliquer ce qu’elle ne savait pas : pathétique) où enfin l’être rencontrait sa moitié perdue en venant sur Terre, de un il fallait être tombé sur la tête pour quitter le ciel car l’Enfer c’était la Terre en elle-même et de deux comment un être unique pouvait-il être incomplet ? voilà pourquoi les êtres étaient si attirés l’un vers l’autre. L’autre embarras de cette superbe théorique – qu’il faut avouer est des plus sublimes – est basé sur le l’inexplicable fait qu’une fois rencontrés ces « êtres retrouvés » ne cessaient d’étriquer leur « amour » tels de charognards, cherchant non seulement à blesser l’autre mais à le rabaisser plus bas que terre ( ‘spèce de salope, oh ta gueule petite queue allez ferme ta gueule et bois ta bière !et on n’en passe ) . L’amour n’est-il pas magnifique ? il existe des suicides par amour, des harcèlements au nom de ce sentiment, des viols et des attouchements toujours ayant pour renommée l’Amour bref si certaines rêvaient encore au Prince Charmant, Hope songeait à sa fin, à sa vie, au libertinage, elle n’avait jamais été une fille idéale, physiquement moi, mais elle n’était pas dupe de tous ces blasphèmes stéréotypées servis sur des plateaux d’argents pour mieux l’endormir. Le Droit des Peuples à Gouverner d’eux-mêmes n’était pas un idéal si irréalisable, il ne s’appliquait pas seulement à des systèmes politiques mais également aux êtres humains : le droit de choisir ce que l’on souhaite pour soi. Hope ne voulait pas être heureuse au bras d’un bel homme, elle ne voulait pas profiter de cette porte dorée qu’on lui offrait. Et Alors ? Tant pis pour elle non ?!! Mais Luan ne lâcherait pas l’affaire, il était réputé pour ne pas lâcher le morceau, ce petit pittbull sur deux pattes, elle le foudroya du regard et détourna la tête pour regarder du côté de l’assemblée. Un homme la cigarette à la main frôla leur table, elle l’arrêta pour lui quémander une cigarette, il lui tendit une Gauloise et un briquet. Ignorant superbement Luan, elle alluma le cylindre en papier et tira une longue bouffé. Expirant une volute fumée contre la vitre froide de la salle la demoiselle regardait au loin comme si elle put y trouver une sorte d’inspiration au milieu des petits globes de lumière, ses pensées s’envolèrent, le goût acerbe de la nicotine lui piqua la langue, envahi son œsophage pour descendre dans sa trachée, elle se délectait sa main droite pianotait impatiemment la nappe. Mais ne retourna point à sa chaise, préférant rester debout dans une attitude totalement désabusée et bête mais ayant tout du moins une échappatoire. Qu’attendait-il d’elle sérieusement ? Qu’elle se jette à ces genoux pour lui implorer le pardon ? Qu’elle lui dise qu’elle regrettait d’être partie et qu’elle le désirait de nouveau à ces côtés ? Verlaine à écrit « Mon sang est la fontaine du bonheur » en dépit du sang de Hope il avait son fantôme il aurait dû chercher ailleurs, ne plus commettre sa première faute d’être tombé dans ses bras à elle, leur erreur avait été de croire en un bonheur impossible, car on pourrait soulever ciel et terre Luan & Hope étaient un couple improbable, allant contre tout logique, trop parfaits extérieurement et trop rongés intérieurement, leur égoïsme surpassait celui de la moyenne, leur indifférence frôlait l’absurde et leur nymphomanie était paranormale. Il faudrait inventer une vingtaine de saga du Kâma-Sûtra pour apaiser leurs ardentes ferveurs. Elle tourna ses opales froides et mortes vers Luan, son regardant chevauchant le sien, chacun tentant de prendre le dessus de l’autre pour se montrer le plus forts plus puissants, lequel des deux allait céder ? Sûrement pas elle, il fallait qu’il cesse, s’il remportait cette bataille plus aucune limite ne pourrait l’arrêter, elle le connaissait que de trop, sa victoire à elle marquerait de nouveau un barrage entre eux, barrage désormais infranchissable car si elle avait crut que seule la distance suffisait, elle se trompait grandement, il lui faudrait sortir l’artillerie lourde pour tuer la vermine, non pas qu’il en était une mais c’était ce genre de virus qui ne vous lâchait plus. Elle savait qu’il allait lui faire payer, elle n’avait pas peur et de loin de craindre sa fureur cependant quelque chose ne rendrait pas dans le cadre, un paramètre flou et indistinct pour ses yeux ou alors était-elle aveugle, elle fronça les sourcils en signe d’incompréhension, son cerveau tournant à plein régime, tandis que la cigarette se consumait seule. Hope approcha de ses lèvres ce nouveau vice, elle en aspira une grande bouffée pour se calmer et l’apaiser, il la rendait nerveuse, leurs regards se croisèrent de nouveau mais elle était lassée de jouer et puis les prunelles du jeune homme se teintaient de colère plus il comprenait le sens de ces paroles, le poison lancé innocemment dans l’air prenait souche, tel un véritable venin, une sorte de pratique de terre de feu pour tout consommer sur son passage et effacer les dernières traces de leur passé.
    La bouche tordue par l’énervement Luan commença sa tirade, faussement désintéressée la demoiselle continuait à se polluer les poumons, ses bras faisant de rapides allez retours entre le coin de la table, où elle avait posé négligemment le bas de son poignet, et sa bouche sèche.
    Elle haussa un sourcil contrariée, il n’avait pas jamais, toujours à trouver dans la moindre parole une remarque pour renverser le royaume de sa petite personne. Elle était peut-être l’Enfer, mais lui c’était le Bourreau, pas seulement le sien car Luan aimait l’auto flagellation, la victimisation la laissait indifférente, cependant sa phrase le frappa, la fin surtout. La chute, leur chute. Elle ferma les yeux pendant de brèves secondes, portant sa main libre à son cou qu’elle massa dans un soupir contraint, pourquoi fallait-il qu’il la relance bon dieu ?!! Pourquoi ne restait-il pas avec une de ses filles qui lui tournent autour et qui ne demandent qu’un peu d’attention de sa part, pourquoi fallait-il que lui joue aux lucioles avec elle comme Soleil ? Elle le regarda vit le rapace se pencher en avant de son regard pénétrant. Ses menaces la laissaient insensible, indestructible, portant à sa bouche une dernière fois la drogue consommée elle tira une très grande bouffé et écrasa d’un geste nonchalant le filtre sur le cendrier en cristal lumineux et transparent posé entre eux. Elle se baissa la main sur le cendrier son visage fin et angélique posté à deux doigts de celui de Luan, les vagues émeraudes intensément captivantes et mystiques qui le regardaient droit devant les yeux, les épaules légèrement courbés, sa chevelure légèrement pendante sur le dessus de son sein gauche, elle passa sa langue sur ses lèvres fines avant de murmurer doucement mais fermement :

    « Pas de menaces Luan, je croyais que tu avais bonne mémoire ? Elle te fait maintenant défaut, je crains le scandale pour toi & non pas pour moi. » Elle expira par la bouche, son souffle légèrement menthé malgré la Camel effleura la peau du jeune homme, ne lâchant pas son regard elle ajouta : « J’ai tes réponses … ça reste à prouver… » laissant sa phrase en suspenses, la jeune femme se plongea dans le regard du jeune homme affrontant la tête haute l’amalgame d’émotions qui l’envahissaient sur le moment. Sa bouche était terriblement sèche et une infinie partie de son corps vibraient par la seule présence non lointaine des lèvres qu’elle connaissait si bien, son estomac faisait des bonds et se tordait de douleur à la seule pensée qu’il lui arrache son secret tel un médecin qui ôte une tumeur, mais qui non seulement soulage le patient mais le montre sous un nouvel éclairage comment ce dernier est faible. Elle cligna des yeux et se détacha de ce regard envoûtant charmeur et dangereux, ce dernier point était le plus marquant, Luan pouvait lui faire autant du mal qu’elle le lui en avait fait inconsciemment. Prenant place, elle croisa ses bras sur sa poitrine et le fixa inflexible, même si au fond les paroles du jeune homme la déstabilisèrent.

    « … » Elle soupira et secoua la tête, qu’avait-elle à répondre à ça ? Son regard s’ancra de nouveau sur el regard noir du jeune homme et choisit avec soin ses propres paroles :
    « Je suis navrée Luan, sérieusement, mais tu n’aurais pas dû attendre de moi ce que je ne pouvais pas t’offrir. Je croyais que … enfin à l’époque nous étions libertins l’un l’autre je n’avais pas de port d’attache …Je .. pas que tu ne sois pas intéressant mais …» elle se tut, elle voulait lui faire comprendre que théoriquement la passion passait au fil du temps et que c’est pour cela qu’elle volait de fleur en fleur à la recherche d’une nouvelle fragrance : des excuses comme d’habitude. Des mensonges, elle ne se sentait plus aussi abominable qu’avant car, non pas que Luan ne méritait pas de connaître les réponses à ses questions, mais s’il savait les véritables raisons… Non c’était impensable. Hope évoluait entre deux envies: celle de creuser un fossé entre eux et celle de se blottir contre lui, deux pensées évidémment en opposition complètes. Puisqu’ils étaient là tous les deux à converser alors qu’elle tentait de le fuir, elle fit semblant de rentrer dans son jeu alors qu’elle avait en réalité une position purement défensive et réservée.

    « Toujours un peu sado’ … c’est pour ça qu’elles ne t’intéressent pas, si elles daignent d’être un peu moins collantes peut-être que tu les regardera deux fois avant de dire ça . N’en fais pas une généralité, il existe 6,5 milliards d’hommes sur Terre Luan. Ou peut-être tu es devenu gay … »

    Elle sourit à cette réplique, mettre un peu de piquant dans la conversation n’était pas interdit par « leur contrat ». Hope avait envie de s’éloigner, de prendre une bouteille de champagne ou de vodka et monter dans sa chambre la vider toute seule pendant que ses fantômes la tourmentaient, elle serait trop saoul pour s’en rendre compte ou se reprocher ce laisser aller. Rarement, elle buvait comme un trou et surtout toute seule, mais c’était sa façon à elle d’extérioriser ses sentiments puisqu’elle refusait de laisser transparaître quoi que cela soit avec qui que cela soit. Elle déglutit avec difficulté à une pensée féroce : si Luan posait les bonnes questions elle serait incapable de contrattaquer pour éviter la confession. Un serveur passa, elle l’arrêta et demanda quelle genre de bouteille d’alcool ils avaient en bouteille de 1, 0 L, il lui répondit laconiquement ce quelle attendait, incapable de choisir entre le liquide doré et pétillant et l’alcool de son pays, elle choisit de commander les deux bouteilles : de toute façon le champagne ne serait pas suffisant pour la dose dont elle avait besoin.

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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan Vide
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Faisons la guerre et pas l'amour, le couteau est l'arme idéale, la fourchette pique, le dîner un missile fort pratique. } Luan

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